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Le projet Migrances est une création à mi-chemin entre musique et théâtre, sur les troubles des migrants, le frottement entre légende et réalité. La timbale, placée comme instrument central permet de ré-investir un élément clef des grands orchestres, celui qui annonce par exemple le Sacrifice des vierges dans Le Sacre du Printemps de Stravinsky. Cet instrument a été autrefois utilisé comme une arme de guerre psychologique pour épuiser nerveusement les adversaires et créer une forme d’hypnose qu’on peut aussi rapprocher aujourd’hui des musiques électroniques comme la techno. Cette création met en confrontation tradition et modernité, conte et réalité à travers un regard sur les troubles qui naissent chez les migrants, nés et élevés dans une culture et vivants dans une autre. Comment peut-on vivre dans une réalité, un entourage, aux antipodes de ses racines, de ses croyances ? Faut-il alors se créer ses propres mythes et légendes pour mieux tenter de comprendre ce qui nous entoure ?
Synopsis
Ce qui commence de façon assez classique par une série d’interviews va prendre, peu à peu, un tour étrange. Entre les trajectoires de deux jeunes femmes qu’a priori tout oppose, entre leurs deux migrances, de singuliers jeux de miroir vont s’établir… Les raisons de leur exil, les pressions familiales et sociales, auxquelles il leur a fallu échapper pour «sauver leur peau», le dragon que toutes deux se sont fait tatouer dans le dos… peu à peu le puzzle se reconstitue… Tantôt leurs destinées s’opposent, tantôt elles se télescopent. Mais entre jeux-de-rôles et faux-semblants, où s’arrête la vérité