Auteur/autrice : rit-jeancaillou

Yi-Ping Yang, partage depuis plusieurs années les aventures artistiques d’Éric Massé et de la Cie des Lumas. C’est autour de son art et de son histoire, celle d’une jeune taïwanaise qui a choisi l’exil pour travailler, que se noue cette nouvelle pièce. Entre réalité et fiction, deux femmes qu’à priori tout oppose confrontent leurs trajectoires, les raisons de leur exil. Migrer, faire sa vie ailleurs, à quel prix ? Pour réaliser quels rêves ? Un spectacle créé dans le cadre du festival RIT.

Partition musicale pour un slameur, un musicien, trois danseurs, deux comédiennes et une vidéo. Tchadar est un projet en cours de création.

le vide vidé de son vide c’est le plein
le vide rempli de son vide c’est le vide
le vide rempli de son plein c’est le vide
le plein vidé de son plein c’est le plein
le plein vidé de son vide c’est le plein
le vide vidé de son plein c’est le vide
le plein rempli de son plein c’est le plein
le plein rempli de son vide c’est le vide
le vide vidé de son plein c’est le plein
le plein rempli de son vide c’est le plein
le plein vidé de son vide c’est le vide
le vide rempli de son plein c’est le plein
le plein vidé de son plein c’est le vide
le plein rempli de son plein c’est le vide
le vide vidé de son vide c’est le vide c’est le plein vide
le plein vide vidé de son plein vide
de son vide vide rempli et vidé
de son vide vide rempli et vidé
de son vide vide vidé de son plein en plein vide

Autres Secrets du Vide et du Plein (1953),
Ghérasim Luca.

Les Yeux Ouverts a l’ambition de saisir notre époque. Il donne à entendre la voix d’une génération née entre deux effondrements, la chute du Mur et la chute des Tours. De cette parole du vertige, il fait émerger le besoin urgent d’utopie. Si littérature et philosophie font cause commune, il s’agit de tisser avec la langue et la pensée de Camille De Toledo, une autre trame, portée par la musique, les images et la mise en scène, à la fois puissante et joyeuse afin que tout concourt vers une même intention, un même élan : « du côté des potentialités, à l’endroit du plus grand espoir »…

Un nouveau parcours où se mêlent électroniques, images et gestes avec la complicité du compositeur et interprète Aurelio Edler-Copes, les musiciens de renommée internationale Frédérique Cambreling et Arnold Marinissen. Au coeur de la règle du jeu, un écran et ses reflets numériques, qui assemble chaque partition. C’est un concert aux modes de jeux innovants, aux formes «ouvertes» et partitions aléatoires, où la musique fait la part belle à l’image.

Fantaisie musicale. Un hasard mathématique, deux univers, trois créations, quatre personnages, diverses situations autour du langage inspiré par Samuel Beckett, avec rencontre sans rendez-vous, réflexion sans mot, rempli par des regards croisés, une sorte de jeu du destin… Un concert “mis-en-scène” avec deux percussionnistes assistés par deux comédiens chargés de nous amener au plus près du travail de composition, au plus près des instrumentistes, avec une suite de situations parfois absurdes évoluant doucement vers un chaos “beckettien”.

C’est un événement qui convoque de façon jubilatoire, l’esprit de Mauricio Kagel qui fait appel à l’un de ses plus fidèles collaborateurs, le percussionniste–comédien–compositeur Jean-Pierre Drouet, en toute complicité avec Aperghis, Globokar et Battistelli. Au cœur de la proposition, la présence et la mise en espace de Jean-Pierre Drouet font de ce programme un moment précieux et émouvant.